Alors que le marché crypto tente encore de digérer le dernier scandale lié à un meme coin, Libra, associé (faussement ?) à Javier Milei, une autre pièce soi-disant adossé à un chef d’État a fait son apparition dans l’industrie. Cependant, grâce à la vigilance des autorités saoudiennes et de la communauté crypto, le meme coin KSA n’aura pas fait long feu.
KSA : un scam démystifié avant même d’exploser
Les meme coins adossés à des figures politiques sont devenus un nouvel eldorado pour les escrocs. Après l’affaire LIBRA, qui a vu des investisseurs perdre 4,4 milliards de dollars , une nouvelle tentative de fraude a émergé sous la forme du KSA meme coin. Le stratagème était simple : s’approprier l’image du prince héritier saoudien, exploiter l’enthousiasme des investisseurs pour ce genre de jetons et organiser une nouvelle arnaque massive via un rug pull.
Ce lundi 17 février, le compte officiel du Saudi Law Conference sur X, une organisation légale saoudienne, a été compromis dans une cyberattaque coordonnée. Les hackers ont utilisé ce canal officiel pour annoncer la création du KSA, prétendant qu’il s’agissait du “meme coin officiel de l’Arabie saoudite”.
Le projet a immédiatement suscité la méfiance, notamment en raison du manque total de communication gouvernementale et de l’absence d’informations sur la tokenomics du projet. Ces signes, pourtant évidents, n’ont pas empêché certains investisseurs crédules de se précipiter sur l’actif, en espérant comme bien souvent surfer sur une nouvelle tendance.
Cependant, comme d’habitude, l’histoire ne pouvait que mal se terminer. À peine lancé, le meme coin KSA s’est effondré de 95 %, tandis que le second jeton annoncé, le FALCON (FLCN), perdait 96 % de sa valeur en quelques heures. Dans la foulée, le site officiel de FLCN a été supprimé, confirmant qu’il ne s’agissait que d’un énième pump-and-dump orchestré par des escrocs opportunistes. Heureusement, cette fois-ci, l’arnaque a été stoppée avant qu’elle ne prenne trop d’ampleur.
Scams meme coins : un modus operandi bien rodé, mais une communauté plus vigilante
Si le hack du compte Saudi Law Conference a permis aux escrocs de donner une illusion de légitimité au projet, la réaction rapide des autorités et de la communauté crypto a fait échouer le plan. Dès l’apparition des tweets frauduleux, de nombreux utilisateurs ont alerté sur la supercherie.
L’un d’eux a d’ailleurs rapidement posté : “Mohammed bin Salman ne lancerait jamais un meme coin. C’est une arnaque !”, tandis qu’un autre rappelait que de nombreux scams crypto se cachaient derrière des noms officiels mais qu’il ne fallait absolument pas tomber dans le piège.
Dans un communiqué officiel publié sur LinkedIn , le Saudi Law Conference a confirmé avoir repris le contrôle de son compte et appelé les investisseurs à ignorer toute annonce faite durant l’attaque. Cet épisode montre bien que les hackers continuent d’exploiter la crédulité des investisseurs. Cependant, dans certains cas de figure, la vigilance collective s’accroît face à ces pratiques frauduleuses.
L’arnaque du meme coin KSA intervient dans un contexte compliqué pour le secteur des cryptomonnaies avec la multiplication des scams liés aux figures politiques. Après le meme coin LIBRA, qui a tromper des investisseurs en utilisant l’image de Javier Milei, des tentatives similaires ont également vu le jour en Malaisie et au Brésil, où des hackers ont pris le contrôle des comptes d’anciens dirigeants pour promouvoir de fausses cryptomonnaies.
Morale de l’histoire : on peut repeindre un pigeon en or, ça restera un pigeon.
