Bitcoin : Un choc d’offre inédit propulse la course vers les 200 000 $

Mai 2025. Le bitcoin navigue au-delà des 103 000 dollars, mais ce chiffre, en apparence vertigineux, n’est peut-être qu’un simple échauffement. Car dans les coulisses, un déséquilibre structurel s’installe : l’offre fond comme neige au soleil, pendant que la demande institutionnelle monte en flèche. Certains parlent déjà d’un point de non-retour. D’autres, comme Bitwise ou Strategy, parient sur une explosion des prix — jusqu’à 200 000 dollars avant la fin de l’année prochaine. Mythe ou mécanisme inévitable ? Ce qui est sûr, c’est que la course est lancée, et que les enjeux sont colossaux.

L’arithmétique implacable d’un marché déséquilibré

À première vue, le marché semble stable. Mais sous la surface, un choc d’offre silencieux est en train de faire basculer l’écosystème. Matthew Hougan, CIO de Bitwise, ne mâche pas ses mots : « L’équation est simple : il n’y a pas assez de bitcoin pour tout le monde. » Et il a les chiffres pour appuyer ses propos.

En 2025, la production annuelle de BTC est plafonnée à 165 000 unités. Pourtant, les acteurs institutionnels — ETF en tête — ont déjà absorbé bien plus que cette quantité. Rien qu’aux États-Unis, les flux entrants sur les ETF Bitcoin dépassent les 6 milliards de dollars, et continuent de croître. Pendant ce temps, les réserves des mineurs déclinent , et les ventes sont de plus en plus rares. La liquidité s’assèche, lentement mais sûrement.

Résultat ? Le bitcoin reste scotché autour des 100 000 $, non pas par manque d’intérêt, mais parce que le marché digère cette nouvelle donne. Et selon Hougan , dès que cette consolidation sera terminée, la prochaine cible se situera mécaniquement à 200 000 $. Pas dans dix ans. Dès 2025.

Strategy : la baleine qui redéfinit les règles du jeu

Mais ce n’est pas tout. Derrière ce choc d’offre se cache un acteur clé, quasi invisible pour le grand public : Strategy. Sous la direction de Michael Saylor, l’entreprise accumule frénétiquement du BTC , au point de détenir aujourd’hui plus de 568 000 bitcoins. C’est plus de 2,7 % de l’offre maximale, et ce n’est pas fini.

Au cours des six derniers mois, Strategy a acquis près de 380 000 BTC, soit plus du double de la production annuelle du réseau. Ce faisant, elle provoque à elle seule un effet équivalent à un halving , créant une pénurie artificielle qui alimente la dynamique haussière.

Les analystes sont formels : si cette cadence se maintient, Strategy pourrait bientôt contrôler les marchés de prêt en bitcoin. Son influence serait telle qu’elle pourrait fixer indirectement le coût du capital en bitcoin. Une première dans l’histoire monétaire moderne. Le bitcoin ne serait alors plus une monnaie décentralisée au sens strict, mais un actif à gravité orbitant autour d’un nouveau centre : la première superpuissance BTC.

La fin des cycles pour bitcoin ? Place à l’ère de l’hyper-liquidité institutionnelle

Oubliez les vieux cycles de quatre ans, marqués par des hausses vertigineuses suivies de krachs brutaux. Ce modèle appartient peut-être au passé. Selon Hougan, la présence massive d’acteurs institutionnels et de produits financiers adossés au BTC a transformé la nature même du marché.

Les anciennes règles — bull run post-halving, correction de -80 %, stagnation — ne tiennent plus. L’arrivée de liquidités continues, de stratégies de rétention à long terme et de gestion professionnelle bouleverse les schémas. Le bitcoin devient un actif de réserve mondial, et non plus un simple produit spéculatif.

Ajoutez à cela un contexte macroéconomique instable, des taux réels négatifs, des monnaies fiduciaires sous pression, et le tableau devient évident : le bitcoin est en train de muter en étalon monétaire numérique, rare, solide, incorruptible.

Adam Back parle même d’un BTC à 1 million de dollars . Une prédiction extrême ? Peut-être. Mais dans ce nouveau paradigme, ce sont les fondamentaux — et non la spéculation — qui mènent la danse. Dans cette configuration, les 200 000 dollars ne sont pas une promesse marketing — ils sont le prolongement logique d’un déséquilibre systémique.