Alors que le marché crypto se stabilise après plusieurs semaines d’incertitude, un vent d’optimisme souffle sur l’ether ( ETH ). Des voix influentes du secteur évoquent une potentielle surperformance de l’actif face à bitcoin dans les mois à venir. À l’origine de cet élan, l’intérêt croissant des investisseurs institutionnels et une dynamique technique favorable.

Rareté structurelle et adoption institutionnelle : Les moteurs fondamentaux

Depuis sa transition vers le proof-of-stake, Ethereum affiche un profil monétaire différent. L’émission nette d’ETH tend désormais vers une déflation structurelle, en raison de la combinaison du staking et du mécanisme de burn instauré par l’EIP-1559. Ce cadre favorise une offre circulante en contraction, un facteur qui renforce les perspectives de valorisation à moyen terme.

Lors d’un entretien accordé à CNBC le 25 juillet, Michael Novogratz, PDG de Galaxy Digital, Michael Novogratz met en avant cette configuration comme un moteur central de l’appréciation future d’ETH. Selon lui, l’actif bénéficie d’un changement de paradigme. Il n’est plus uniquement un token d’usage, mais devient progressivement un instrument de réserve à rendement. Novogratz précise que « l’offre est très limitée, et la demande institutionnelle commence à s’intensifier », évoquant un potentiel de hausse significatif sur un horizon de trois à six mois.

Cette thèse est renforcée par les flux d’investissement récents. Deux entreprises cotées, BitMine Immersion Technologies et Sharplink Gaming, détiennent à elles seules plus de 927 000 ETH, soit l’équivalent de 3,3 milliards USD. Ces positions illustrent la montée en puissance d’Ethereum dans les stratégies de trésorerie institutionnelle.

Analyse technique et différentiel ETH/BTC : Un momentum favorable

D’un point de vue technique, l’ether affiche une performance relative remarquable. Le ratio ETH/BTC a progressé de 36 % sur les 30 derniers jours, ce qui indique une attractivité croissante de l’ETH par rapport au bitcoin.

Novogratz interprète cette progression comme le signe d’un repositionnement stratégique des investisseurs. Selon lui, « le marché commence à reconnaître les caractéristiques uniques d’Ethereum », en particulier son rôle dans les applications de finance décentralisée et son potentiel de rendement via le staking. Il anticipe un maintien de cette dynamique si les conditions macroéconomiques restent favorables.

À l’heure actuelle, l’ETH s’échange autour de 3 618 USD, avec une cible technique immédiate à 4 000 USD. Toutefois, une résistance secondaire est identifiée autour de 4 500 USD, correspondant à une zone de prise de bénéfices potentielle pour les investisseurs de court terme.

En parallèle, Novogratz reste optimiste sur le bitcoin, qu’il voit atteindre 150 000 USD d’ici la fin de l’année, à condition que la politique monétaire américaine se détende. Il distingue cependant une fenêtre d’opportunité spécifique à l’ether, plus propice à une surperformance à court terme.

L’ether pourrait ainsi capter une part croissante des flux entrants dans l’écosystème crypto, à mesure que les institutions cherchent des vecteurs d’exposition plus diversifiés et à plus fort levier technologique.

En somme, les déclarations de Michael Novogratz et les mouvements récents des institutionnels dessinent un scénario favorable à l’ether, avec un objectif à court terme fixé à 4 000 dollars. Toutefois, cette dynamique reste conditionnée à un environnement macroéconomique stable. Novogratz a d’ailleurs averti que tout revirement de la politique monétaire américaine pourrait remettre en question cette trajectoire.