Wall Street adopte le Bitcoin : victoire ou trahison ?

Depuis peu, quelque chose d’impensable il y a encore quelques années est en train d’arriver : Wall Street tombe amoureux du Bitcoin. Mais cette vague d’adoption pose une vraie question : est-ce une victoire pour la crypto… ou juste une façon pour le système de reprendre le contrôle de ce qu’elle voulait justement défier ?
Retournement de veste ?
Des banques comme JPMorgan , des géants de l’investissement comme BlackRock ou Fidelity, s’intéressent sérieusement au crypto. Ils ne se contentent plus de critiquer ou d’ignorer le Bitcoin et l’ETH. Maintenant, ils en achètent. Ils le proposent à leurs clients. Ils en font un produit financier à part entière.
Pas besoin d’être un expert pour le voir : Wall Street est désormais dans la partie. Le Bitcoin est intégré dans des portefeuilles traditionnels , des produits réglementés, et même dans les stratégies fiscales de grandes entreprises.
En 2025, les ETF Bitcoin ont attiré plus de 50 milliards de dollars. Le plus gros, celui de BlackRock, a même dépassé certains ETF sur l’or.
Chez JPMorgan, la stratégie a complètement changé. Malgré les critiques de Jamie Dimon dans le passé, la banque autorise maintenant ses clients à accéder au Bitcoin via ses plateformes. Morgan Stanley, Fidelity, Invesco… tous proposent désormais des produits en lien avec les cryptos.
Et du côté des entreprises ? MicroStrategy continue d’acheter du Bitcoin, Tesla en détient toujours une partie. Même Apple réfléchirait à une stratégie long terme. Bref : c’est l’ère de l’institutionnalisation.
Ce que ça change pour le Bitcoin
Cette adoption a des effets bien visibles. D’abord, la volatilité du Bitcoin commence à diminuer. Il devient plus « sage », plus prévisible. Ensuite, les outils d’investissement deviennent plus accessibles : plus besoin d’un wallet compliqué, tout passe par des courtiers ou des ETF.
Surtout, la légitimité change. Pour beaucoup, si BlackRock entre dans un marché, c’est qu’il est « mûr ». Le Bitcoin passe donc d’actif risqué à actif stratégique. De pari spéculatif à outil de couverture.
Peut-être que la vraie révolution n’est pas d’être accepté par Wall Street, mais de rester indépendant. Car si le Bitcoin en est là aujourd’hui, c’est justement parce qu’il a ignoré Wall Street, pas parce qu’il l’a courtisée.
Si vous n’avez pas les clés, ce ne sont pas vos cryptos
Pour certains, c’est une victoire. Le Bitcoin est reconnu, accepté, institutionnalisé. Il entre enfin dans la cour des grands. Il est utilisé par des fonds de pension, des assurances, des États : c’est une preuve que sa technologie et sa rareté en font un actif à part.
Pour d’autres, c’est une trahison. Le Bitcoin n’a pas été créé pour ça. Il devait être un outil de liberté, de résistance, un moyen d’échapper aux banques, pas de leur servir d’outil.
En passant par des ETF ou des banques, les investisseurs ne possèdent même plus directement leurs bitcoins. Ils possèdent un “papier” adossé à du Bitcoin détenu… ailleurs, ils ne savent même pas où.
Les puristes s’offusquent : not your keys not your crypto. (Si vous n’avez pas les clés, ce ne sont pas vos cryptos). Pour eux, c’est une trahison de l’esprit même du Bitcoin, un outil de souveraineté individuelle transformé en produit financier centralisé.
Et si demain, les mêmes géants qui achètent aujourd’hui décidaient de tout vendre ? Ou d’influencer les régulations ? Ou de geler des avoirs ? Le risque de centralisation est bien réel.
Une ligne rouge franchie ?
Né en 2009 après la crise financière, le Bitcoin a été conçu comme une alternative. Un système sans banques, sans contrôle centralisé. Pendant plus de dix ans, Wall Street a ignoré, puis combattu vivement ce projet. Aujourd’hui, voyant les profits, elle l’embrasse. Mais en changeant les règles.
Certains y voient une reconnaissance méritée. D’autres, un détournement du sens initial. Le Bitcoin n’est plus anti-système, il fait partie du système.
Cette récupération politique et financière ne fait que commencer. Mais elle pose une question de fond : à qui appartient encore le Bitcoin et les cryptos ?
Wall Street a adopté les cryptos. C’est un fait. Cela apporte de la reconnaissance, des capitaux, de la stabilité. Mais cela soulève aussi des inquiétudes : la crypto va-t-elle perdre son âme au passage ?
C’est justement face à cette financiarisation croissante du Bitcoin par Wall Street que des projets comme Maxi Doge prennent le contrepied total.
Ici, pas de costume-cravate ni de stratégie institutionnelle : juste du levier, du mème, et une foi absolue dans la culture crypto underground. Maxi Doge c’est un peu une manière de rappeler que le vrai “bull market” ne se joue pas toujours sur les bancs de Goldman Sachs.
Les crypto-actifs représentent un investissement risqué.
Source : SEC
Sur le même sujet :
- JPMorgan prêt à garantir des prêts avec du Bitcoin et de l’Ethereum
- Bitcoin DeFi pour favoriser l’adoption crypto ?
- Bitcoin ETF : Les options de BlackRock arrivent
Avertissement : le contenu de cet article reflète uniquement le point de vue de l'auteur et ne représente en aucun cas la plateforme. Cet article n'est pas destiné à servir de référence pour prendre des décisions d'investissement.
Vous pourriez également aimer
Nouvelles paires de trading Spot sur marge - TREE/USDT!
Trading Spot sur marge – Bitget dissocie les taux d'intérêt des prêts des taux de financement des Futures pour certaines cryptos
Trading Spot sur marge – Bitget dissocie les taux d'intérêt des prêts des taux de financement des Futures pour certaines cryptos
GaiaNet (GAIA) – Le réseau IA décentralisé financé à 20 M$

En vogue
PlusPrix des cryptos
Plus








