Crypto en France : le résumé complet de juillet 2025 dans l’écosystème blockchain

Que s’est-il passé au mois de juillet en France parmi les entreprises crypto ?

Après l’édition du mois dernier , nous poursuivons notre nouvelle série sur les actualités des acteurs français du Web3. Que s’est-il passé en France au mois de juillet parmi les acteurs du secteur des cryptomonnaies ?

Passons en revue les dernières nouveautés des entreprises de l’industrie blockchain locale, participant chacune à leur niveau au développement d’un écosystème dynamique.

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Vers un minage bleu blanc rouge ?

Le 11 juillet, 77 députés du Rassemblement National (RN) et de l’Union des droites pour la République (UDR) ont déposé un projet de loi pour autoriser le minage de Bitcoin à titre expérimental pour une durée de 5 ans. L’objectif ici est de mettre à profit les surplus électriques, qui nécessitent aujourd’hui une modulation de la puissance du parc nucléaire français, un phénomène pouvant entraîner une usure prématurée des installations. Si ce projet de loi venait à se concrétiser. EDF pourrait alors vendre ses excédents à des mineurs, français en priorité, tandis que ces derniers pourraient également recycler la chaleur produite par leurs installations pour chauffer des bâtiments.

Une première française

Le 21 juillet, CoinShares est devenu la 6e entreprise à décrocher sa licence MiCA auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF), mais surtout, le premier gestionnaire de crypto-actifs à décrocher ce précieux sésame en Europe. Ainsi, l’entreprise est parvenue à se faire réguler pour des services incluant la « fourniture de conseils en crypto-actifs », ainsi que la « fourniture de services de gestion de portefeuille de crypto-actifs ».

Les trésoreries Bitcoin ont toujours la cote

Le 8 juillet, Sequans Communications, un fabricant de semi-conducteurs et de puces 5G et 4G a annoncé le succès d’une levée de fonds de 384 millions de dollars. Grâce à ces fonds, l’entreprise a déjà pu acquérir non moins de 3 072 BTC, valorisés à ce pour 364,44 millions de dollars.

Le 21 juillet, The Blockchain Group a adopté une nouvelle identité et répond désormais au nom de Capital B. En parallèle, l’entreprise a poursuivi ses acquisitions de BTC, et possède aujourd’hui 2 013 bitcoins, dont plus de 10 % ont été acquis en juillet, le tout valorisé à ce jour à 238 millions de dollars.

Le 21 juillet, BOOSTHEAT, un fabricant de compresseurs coté sur Euronext Growth, a annoncé ses premiers achats de bitcoins par le biais de sa filiale Bitcoin Hold France. Pour l’occasion, 2,45 BTC ont été acquis par le biais des services la Banque Delubac & Cie, grâce à une levée de fonds de 250 000 euros officialisée le 10 juillet dernier.

Finance et tokenisation

Tandis que l’EURCV, le stablecoin euro de SG Forge se développe au fil du temps, il présente maintenant de nouveaux cas d’usage au sein de la finance décentralisée (DeFi) . Et pour cause, le protocole de prêt et d’emprunt Morpho a lancé une nouvelle pool de liquidité, permettant d’emprunter ce stablecoin en échange de cbBTC, la version emballée du BTC sur Base proposée par Coinbase. À ce jour, la liquidité de ladite pool reste encore particulièrement limité, à raison d’un peu plus de 9 000 dollars.

Lancée en 2023, la startup Spiko se démarque grâce à ses fonds monétaires tokenisés, accessibles aussi simplement qu’un compte bancaire rémunérateur classique. Pour continuer à développer son offre, la fintech a annoncé une levée de fonds en série A le 17 juillet dernier, et ce, à hauteur de 18,5 millions d’euros. Mené par Index Ventures, ce tour de table a notamment réuni des fonds comme White Star Capital, Bpifrance, ou même des entrepreneurs tels que Nikolay Storonsky, le cofondateur de Revolut. À ce jour, Spiko gère 300 millions d’euros d’encours.

Le 23 juillet, 21Shares a officialisé un partenariat avec la Société Générale en ce qui concerne ses Exchange-Traded Products (ETP) crypto. En effet, la célèbre banque va jouer un rôle de teneur de marchés en ce qui concerne les fonds Bitcoin et Ethereum ABTC, CBTC, AETH et CETH, apportant ainsi des liquidités sur des plateformes basées en Allemagne et en Europe de l’Est.

L’actu des plateformes crypto

Le 1er juillet à l’occasion de l’EthCC[8] à Cannes, Biptanda et le Paris Saint-Germain (PSG) ont officialisé un tournant dans leur collaboration à travers le lancement d’un nouveau token : le Vision (VSN). Alors que PSG Labs doit jouer le rôle « d’accélérateur stratégique », tandis que le VSN, déployé officiellement le 16 juillet, se présente comme un token de gouvernance, offrant des réductions de frais sur Bitpanda, un accès anticipé à d’autres ventes de tokens et dispose également de fonctionnalités de staking.

Le 17 juillet, la fintech Wigl a lancé sa carte de paiement Visa, qui offre 1 % à 7 % de cashback en fonction de la formule choisie. En bref, Wigl propose aussi un IBAN français, des transferts entre utilisateurs, des achats de crypto et des coffres rémunérés. Enregistrés comme Prestataire de Services sur Actifs Numériques (PSAN), le parcours réglementaire pour obtenir une licence MiCA est aussi en cours. Fondée par Chloé Desenfrans et Nicolas Marchesse, également fondateurs de Feel Mining, Wigl a déjà vu plus de 70 000 téléchargements sur son application en un mois.

L’innovation crypto à la française

Après avoir présenté Recovery Key en juin dernier, cette nouveauté de Ledger a été lancée sur le marché le 24 juillet. Compatible avec les modèles de hardware wallets Ledger Flex et Ledger Stax, cette carte dotée d’une puce Secure Element permet de restaurer l’accès à un portefeuille en quelques secondes.

Le 8 juillet, cube 3 a fait sa première au cinéma, avec la diffusion de son concours de startup Spotlight, en avant-première au Gaumont Multiplexe d’Angers. À présent, vous pouvez retrouver le reportage de cette compétition inédite, directement sur notre chaîne YouTube :