Le développeur de Tornado Cash jugé coupable

Roman Storm, l’un des cofondateurs de Tornado Cash, vient d’être reconnu coupable par un jury fédéral américain. Mais pas totalement. Très attendue dans le monde crypto, cette affaire laisse encore beaucoup de zones floues. Peut-on vraiment tenir un développeur responsable de ce que d’autres font avec son code ?
Le verdict est tombé : Roman Storm partiellement coupable
Le jury de New York a tranché : Roman Storm est coupable d’avoir participé à une transmission illégale d’argent. Concrètement, il est accusé d’avoir aidé à opérer Tornado Cash comme un service de transferts financiers… sans autorisation. Ce qui peut lui valoir jusqu’à 5 ans de prison.
Mais le reste du verdict est plus nuancé. Storm a été acquitté sur la violation des sanctions américaines, liée notamment à l’usage de Tornado Cash par des hackers nord-coréens. Et sur la troisième accusation, le blanchiment d’argent, le jury n’a pas réussi à se mettre d’accord.
Un outil crypto au cœur de la tourmente
Tornado Cash est un « mixer » crypto open source. Son but est de casser la traçabilité des transactions pour protéger la vie privée. Un utilisateur envoie des fonds dans le protocole, qui les « mélange » avec d’autres avant de les renvoyer ailleurs. Résultat : il devient très difficile de suivre l’origine des fonds.

Malheureusement cette technologie a aussi été utilisée par des groupes criminels, surtout le Groupe nord-coréen Lazarus , pour blanchir des milliards d’actifs volés. Ce qui a suffi aux autorités américaines pour mettre Tornado Cash sur liste noire en 2022, et s’en prendre à ses créateurs.
Une affaire symbolique : développeur ou criminel ?
La question centrale est simple : peut-on reprocher à Roman Storm des crimes commis avec un outil qu’il a créé, mais qu’il n’a pas utilisé lui-même à mauvais escient ? Pour beaucoup dans la crypto, la réponse est non. Tornado Cash est un outil open-source, libre d’accès, que personne ne contrôle vraiment.
Pour ses soutiens, Storm est un développeur, pas un blanchisseur. Ses soutiens défendent cette position : si on commence à criminaliser les auteurs de code, on ouvre une boîte de Pandore. Le procès a donc été vu comme un test décisif pour la liberté de coder.
La défense contre-attaque
Ses avocats ont déjà annoncé qu’ils allaient contester la décision, car pour eux, la loi n’a pas été bien appliquée. D’après leur argument, Tornado Cash n’est ni une entreprise, ni un service centralisé de transfert d’argent.
Ils rappellent aussi que Storm a coopéré tout au long de l’enquête et qu’il n’a jamais tenté de fuir. Pour eux, ce verdict est une erreur de lecture du droit… et un danger pour tous les développeurs du Web3.
En effet, derrière cette affaire, c’est toute la question de la responsabilité des développeurs open-source qui est posée. Si un outil est utilisé à mauvais escient, son créateur doit-il en répondre ? Dans le monde crypto, cette idée est profondément rejetée, car elle pourrait freiner radicalement l’innovation.
Source : US Attorney Office – New York
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