L’UE envisage sérieusement Ethereum et Solana pour l’Euro numérique

L’Union européenne accélère ses travaux sur l’euro numérique. Cette fois-ci, le cap est clair : Bruxelles examine la possibilité de s’appuyer sur des blockchains publiques comme Ethereum ou Solana. Ce choix illustre un changement de stratégie majeur et témoigne de la volonté de l’UE de ne pas se laisser distancer dans la course mondiale aux monnaies numériques de banque centrale (CBDC).
Un basculement stratégique vers les blockchains publiques
Jusqu’à récemment, l’Union européenne privilégiait des solutions privées, plus faciles à encadrer mais moins ouvertes à l’innovation. Désormais, le débat penche vers Ethereum ou Solana. En effet, ces réseaux offrent plusieurs avantages décisifs. D’abord, leur architecture garantit une transparence accrue : chaque transaction peut être vérifiée publiquement, ce qui favorise la confiance.
De plus, l’accès à un écosystème mondial de développeurs représente un atout indéniable. En s’appuyant sur ces communautés déjà dynamiques, l’UE pourrait accélérer le déploiement de son projet et bénéficier immédiatement de technologies éprouvées. Par ailleurs, la résilience permise par la décentralisation apparaît comme un gage de sécurité supplémentaire. Ainsi, la dépendance à un point unique de défaillance est fortement réduite.
L’urgence de rivaliser avec les États-Unis
Ce changement de cap s’explique aussi par une dimension géopolitique. En effet, les États-Unis ont déjà adopté un cadre légal sur les stablecoins, consolidant la suprématie du dollar dans la finance numérique. Dès lors, à Bruxelles, la crainte grandit : si les stablecoins adossés au dollar s’imposent dans les paiements mondiaux, l’euro risquerait de perdre son rôle stratégique.
Christine Lagarde a d’ailleurs insisté sur ce point. Selon elle, des stablecoins privés non régulés pourraient drainer la liquidité bancaire et fragiliser l’économie européenne lors d’un ralentissement. Par conséquent, l’euro numérique ne doit pas seulement être perçu comme un outil de paiement. Il devient, en réalité, un instrument de souveraineté monétaire et un symbole de confiance dans l’ère numérique.

Ethereum ou Solana : deux visions différentes
Ethereum, la maturité et la sécurité
Ethereum, lancé en 2015 , incarne la blockchain de référence pour les applications financières décentralisées. Grâce à sa maturité technologique, son outillage varié et sa communauté massive, il inspire confiance aux institutions. De plus, il bénéficie déjà d’un large historique de transactions et d’expériences concrètes, ce qui en fait une plateforme crédible pour gérer un projet aussi ambitieux que l’euro numérique.
Solana, la vitesse et l’efficacité
À l’inverse, Solana mise avant tout sur la performance technique . Son haut débit transactionnel, combiné à des coûts extrêmement bas, constitue un avantage crucial pour une monnaie nationale appelée à traiter des millions de paiements quotidiens. Ainsi, son efficacité à grande échelle attire l’attention, même si son écosystème reste moins ancien et moins diversifié qu’Ethereum.
Des défis encore nombreux à surmonter
Malgré ces atouts, plusieurs obstacles demeurent. Tout d’abord, il faudra procéder à des ajustements réglementaires. L’UE devra définir un cadre légal adapté aux blockchains publiques, en veillant à trouver le juste équilibre entre innovation et stabilité financière.
Ensuite, la question de la confidentialité reste délicate. Les blockchains publiques reposent sur une transparence totale, mais les exigences liées à la vie privée des utilisateurs doivent également être respectées. Ainsi, il faudra concilier protection des données, lutte contre le blanchiment (AML) et conformité aux règles KYC.
Par ailleurs, l’interopérabilité technique pose un autre défi. L’euro numérique devra s’intégrer harmonieusement avec les systèmes bancaires existants, tout en restant compatible avec les infrastructures de paiement mondiales. Dès lors, la capacité à maintenir vitesse, sécurité et coûts faibles déterminera le choix final.
Une bataille aux répercussions mondiales
En somme, si l’UE parvient à relever ces défis, l’euro numérique pourrait devenir un modèle international de CBDC. Ce projet ne se limite pas à une innovation technique : il redessine les rapports de force monétaires à l’échelle mondiale. De plus, il offrirait à l’euro une opportunité unique de se réaffirmer face au dollar, alors même que la finance globale se digitalise à grande vitesse.
Les décisions définitives sont attendues prochainement. Elles diront si l’Europe réussira à faire de l’euro numérique un levier de souveraineté, ou si elle prendra le risque de rester spectatrice dans une compétition monétaire où chaque retard peut coûter cher.
Source : Financial Times
Pour aller plus loin sur le sujet :
- Goldman Sachs anticipe un marché des stablecoins à plusieurs trillions de dollars
- Le Brésil va-t-il miser 19 milliards $ sur le Bitcoin ? Une loi choc est en débat
- GENIUS Act : les États-Unis ouvrent une consultation publique sur les stablecoins
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