The Sandbox licencie la moitié de ses effectifs et change de modèle

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The Sandbox, l’un des projets phares du métavers, traverse une période charnière. La société vient d’annoncer le licenciement de plus de la moitié de ses salariés et la fermeture de plusieurs bureaux internationaux.

Parallèlement, Animoca Brands, son principal actionnaire, prend le contrôle opérationnel en remplaçant les cofondateurs Arthur Madrid et Sébastien Borget par Robby Yung. Cette double décision traduit à la fois la crise que connaît le métavers et la volonté d’Animoca de repositionner The Sandbox.

Des licenciements massifs

The Sandbox va supprimer plus de 50 % de ses effectifs, soit environ 250 postes sur l’ensemble de ses équipes, comme la révélé me média The Big Whale . Plusieurs bureaux sont appelés à fermer, notamment en Amérique du Sud et en Asie, ainsi que le siège de Lyon. Cette décision reflète la nécessité pour la société de réduire ses coûts face à une activité en forte baisse.

Lancée comme une plateforme immersive permettant aux utilisateurs de créer, d’échanger et de monétiser des expériences virtuelles, The Sandbox avait suscité un immense engouement en 2021, porté par la vague métavers et les ventes massives de terrains numériques.

🔴 Exclusive @TheBigWhale_

The metaverse @TheSandboxGame is laying off more than 50% of its staff and the founders have been pushed aside

A memecoin launchpad on Base (modeled after @pumpdotfun ) is expected to be announced soon pic.twitter.com/kE46tG2PCF

— Grégory Raymond 🐳 (@gregory_raymond) August 27, 2025

Mais la réalité est aujourd’hui plus dure : l’activité quotidienne plafonne à quelques centaines d’utilisateurs, et une partie d’entre eux seraient des bots, ce qui réduit encore l’engagement réel de la communauté.

La chute du jeton natif SAND illustre ce désintérêt. Sa valeur a perdu près de 90 % depuis son record historique, entraînant une baisse drastique de la capitalisation, passée de plus de 6 milliards de dollars à moins d’un milliard.

Pour un projet qui devait incarner l’avenir du divertissement décentralisé, cette situation révèle les limites d’un modèle basé sur la spéculation plus que sur l’usage.

Un changement de direction stratégique

Au-delà du volet social, The Sandbox connaît également un bouleversement au sommet de sa gouvernance. Les cofondateurs historiques, Arthur Madrid et Sébastien Borget, quittent leurs fonctions exécutives. Madrid conserve un rôle honorifique de président non exécutif, tandis que Borget devient ambassadeur global de la marque. Désormais, la gestion opérationnelle est confiée à Robby Yung, dirigeant expérimenté d’Animoca Brands.

Ce changement illustre la volonté d’Animoca de reprendre la main sur un projet en difficulté. Yat Siu, fondateur d’Animoca, supervise directement la stratégie, tandis que Robby Yung aura pour mission de définir un nouveau cap.

The Sandbox dispose encore d’une trésorerie estimée entre 100 et 300 millions de dollars, principalement issue de la vente de terrains virtuels au plus fort de la bulle métavers. Ces ressources financières offrent un coussin pour financer une relance, mais leur utilisation pourrait devenir un enjeu de gouvernance, la communauté ayant montré peu d’implication lors des votes récents.

Animoca Brands semble désormais orienter The Sandbox vers une stratégie plus pragmatique, tournée vers des usages en phase avec les tendances actuelles. Parmi les pistes évoquées, figure le développement d’outils dédiés aux memecoins et de services exploitant la viralité des communautés crypto. L’objectif est clair : capitaliser sur la notoriété de la marque tout en se réinventant pour éviter l’essoufflement définitif.

La restructuration de The Sandbox marque la fin d’une époque et le début d’une transition incertaine. Cela illustre les difficultés du métavers à s’imposer durablement.

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